Une femme offre à son époux, de plus de 80 ans, un abonnement dans un SPA afin de bénéficier hebdomadairement de massage. Jusqu’au jour où, deux jeunes masseurs ont considéré qu’ils avaient subi, de la part de ce client, des attouchements sexuels.
La Provence – 7 décembre 2022
Sursis pour une « histoire sale » au spa
Les deux employés du spa on dénoncé hier à la barre des gestes déplacés.
Gérard Pavero avait pourtant bénéficié d’une aimable attention de sa compagne, qui lui avait offert un pack de huit séances dans un spa de La Ciotat. Mais entre le 14 octobre et le 30 novembre dernier, Gérard, 79 ans, a dérapé. Il a eu un grand mal à le reconnaître hier devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Pourtant, le président Vincent Clergerie a poussé et poussé encore pour accéder à la maïeutique judiciaire qui s’imposait. Plutôt que de reconnaître tout simplement, le mise en cause a cheminé d’incohérence en incohérence, en soutenant presque que l’initiative du rapprochement ne venait pas de lui mais des deux employés dus spa, un jeune apprenti de 16 ans et une fille de 17 ans. Sept séances au cours desquelles il aurait eu des gestes déplacés, un comportement inapproprié.
Interpellé le 7 décembre, il a été placé en garde à vue. Il a fait le récit de « frôlements » qu’il a « peut-être mal interprétés », sans jamais s’être douté que les deux employés étaient mineurs… « Je suis le vilain petit canard ! » a cru bon d’ironiser le prévenu. « Non, le tribunal ne procède pas par anathème », lui a répliqué aussitôt le président du tribunal.
Niant tantôt et reconnaissant peu après, sans vraiment reconnaître : « S’il faut me faire soigner, j’accepte très volontiers ». Il faudra attendre l’instant ultime pour qu’il glisse « regretter ses actes ».
Les parties civiles, au nom des deux mineurs agressés, ont dénoncé « une histoire sale » et déploré l’absence de réelle démarche de vérité du mis en cause.
« Subterfuges »
Le procureur Patrick Morisot a pointé ses « subterfuges », destinés, selon lui, à « minimiser » les faits, lui qui est tout sauf idiot, ex-maire, président d’associations et de la Confrérie de la tête de veau.
En défense, Maître Mélanie Portalis a rassuré le tribunal : « Bous n’êtes pas face à un pervers ni face ç un pervers pédophile ». Le prévenu a écopé de 2 ans de prison totalement assortis d’un sursis probatoire avec obligation de se soigner et d’indemniser les deux victimes, auxquelles il devra respectivement verser 1000 et 2000 euros en réparation du préjudice moral subi.
